Chorégraphie : Jean Christophe Maillot
Musique : Claudio Monterverdi, Biagio Marini, Giovanni Girolamo Kapsberger
À mi-chemin entre la statuaire des cathédrales et le clair-obscur d’un Georges de La Tour, Altro Canto est une pièce qui exalte le corps androgyne en mouvement en épousant les accents dramatiques du Magnificat de Monteverdi. Si Jean-Christophe Maillot ne développe pas de thème particulier pour conduire son ballet, la partition du compositeur italien en est le véritable poumon. La musique traverse les danseurs et résonne en eux. Les corps vibrent, vacillent, ondulent, s’élèvent pour plonger à nouveau l’instant d’après dans une quête spirituelle aussi religieuse que païenne.
Photo : Mario Sguotti
Chorégraphie : Angelin Prejlocaj
Musique : Bach, Balbastre, Purcell
Dans Larmes blanches, Angelin Preljocaj choisit la virtuosité. Les gestes secs déploient leur énergie dans des volumes réduits, exigent une vitesse maximale et des arrêts soudains, une mémoire sans faille. Les phrases dansées à l'unisson, interdisent le moindre décalage de rythme, d'ampleur, d'espace. Les corps et les gestes sont dupliqués, mais ce sont les antagonismes qui frappent : asymétrie des costumes, tiraillement entre les ports arrondis et les gestes obliques, opposition entre le clavecin et l'électroacoustique, entre la dentelle blanche et le cuir noir. La danse imprégnée d'élans baroques s'interdit pourtant toute joie, et la chair confrontée à la sècheresse des cordes pincées ne peut s'alanguir. Mais les quelques instants où la tendresse s'esquisse font vibrer la nostalgie d'un lieu où l'émotion était possible : la mécanique n'est là que pour masquer l'absence, et la multiplication des corps exécutant les mêmes gestes dessine, en abyme, le reflet d'un monde oublié.
Photo : Sakher Almonem
Chorégraphie : Maurice Béjart
Musique : Jean-Sébastien Bach
Ce ballet de Maurice Béjart reprend le thème de l’Annonciation sur une partition de Jean-Sébastien Bach dans laquelle éclate la joie. Selon le chorégraphe « L'ange apparaît à Marie et lui prédit la naissance d'un fils, incarnation divine qui dynamise l'univers transfiguré comme cette musique qui dépasse l'humain. » Avec cette musique, Béjart a voulu une chorégraphie très épurée, sublimée par des mouvements amples et onduleux.
Photo : Mario Sguotti
Chorégraphie : Julien Guerin
Musique : Georges Gershwin
Durée : 8 mn
Dans ce poème dansé en hommage au compositeur George Gershwin, les suites pour piano créent une poésie intimiste autour de la jeunesse et de sa beauté réalisée avec cinq danseurs. Le danseur éponyme symbolise le moyen de l’écriture d’une forme de danse dans l’espace et le temps et interagit entre les danseurs pour les guider tout au long de cette pièce.
Sublimés à travers les sentiments et la sensualité, les danseurs partagent ces séquences dansées successives comme une prose dictée par les mélodies du compositeur George Gershwin.
Photo : Nathalie Sternalski
Chorégraphie : Jean-Charles Gil
Musique : Georges Gershwin
Durée : 25 mn
Jean-Charles Gil a dansé presque tout le répertoire de Balanchine, il porte en lui les empreintes de la musicalité de ce chorégraphe. C’est avec cette mémoire qu’il aborde la musique de Gershwin que Balanchine a choisi pour créer « Who Cares ? ».
Sweet Gershwin est une pièce écrite dans la fluidité et l’élégance semblable à une « douceur » acidulée dont chacun choisira la saveur qu’il emportera avec lui. Dans cette pièce d’une grande exigence technique les danseuses sur pointes semblent avoir une présence à la fois mutine et sensuelle et les danseurs se glissent dans le rythme de la mélodie en effleurant le souvenir des comédies musicales américaines.
Photo : Nathalie Sternalski
Chorégraphie : Lukas Timulak
Musique : Gustavo Santaolalla - Hauschka , Callino Quartet (Arvo Pärt)
Création 2018 pour le Cannes Jeune Ballet Rosella Hightower
Durée : 20 mn
10 danseurs
Rechercher de nouvelles expériences, de nouvelles situations ou de nouveaux lieux fait partie de la nature humaine. On trouve parfois des destinations mais rarement un lieu qui nous satisfasse de manière définitive. Avec « A place Between », Lukas Timulak explore ces moments passagers. Un moment entre deux moments de vie, ou un endroit entre la naissance et la mort. Nous sommes toujours au milieu de quelque chose.
Photo : Nathalie Sternalski